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ArcticStern - Les Origines d'un rêve devenu réalité

Aujourd’hui je souhaite partager avec toi les coulisses, faire un petit retour en arrière, aux prémices de ce qui est devenu ArcticStern.


Je m’appelle Axel et à mes 25 ans j’ai décidé d’être chef d’expédition dans un des projets de voile les plus extrêmes qu’il existe : une course autour du monde à la voile, en équipage, en passant par les 3 grands caps, à affronter des vagues aussi grandes que des immeubles de 5 étages et des vents que l’on retrouve dans des ouragans, et comme si ce n’était pas assez challengeant, cette course a la particularité de se faire sans GPS, juste au sextant, avec le soleil, la lune et les étoiles comme guides.


Le voilier à Tahiti

Venus et son équipage à Moorea, Polynésie française


Ce que je ne savais pas à l’époque où je m’étais lancé dans cette aventure c’est que ce défi ne serait en réalité que la pointe de l’iceberg qui m’a amené à vivre à bord de notre voilier Venus pendant plus de 500 jours d’affilé, à naviguer plus de 15 000 miles nautiques depuis la Polynésie française jusqu’aux eaux du Québec, à parcourir deux océans et partager notre quotidien avec 47 équipiers provenant des quatre coins de la planète venus nous rejoindre à bord pour vivre une expérience humaine unique.


Mais qui suis-je?

Est-ce qu’avant de me lancer dans cette incroyable et dangereuse aventure, j’étais un athlète de renommée, un sportif d’aventure extrême ou bien est-ce que j’ai tout simplement gagné au loto? La réponse est non, rien de tout ça. J’étais et je continue à être une personne, parmi tant d’autres, comme toi, à avoir un rêve. Mais ce qui me distingue peut-être est le fait que j’ai cru à ce rêve et je m’y suis accroché pour le rendre réalité, jour après jour sans jamais abandonner. C’est aussi simple que ça.


Cela faisait longtemps que je rêvais de porter un projet autour du monde à la voile, de voguer sur les océans, rencontrer de nouvelles personnes, explorer les sensations du large. Mais rien de concret, c’était une idée, comme une autre. Un des aspects que je trouve fascinant dans le monde de la voile est la connexion que l’on a avec l’environnement qui nous entoure, cette prise de conscience de la météo, du vent, des nuages et des jours qui passent. Combien d’entre nous voient encore et prennent le temps d’apprécier et savourer ce spectacle merveilleux que sont le lever et le coucher du soleil ? Pourtant ce cadeau de couleurs et de beauté se produit chaque jour, avec très peu d’exceptions ! En navigation ces instants sont souvent un moment où l’équipage se réunit, où chacun laisse décanter cette journée passée, un moment d’introspection qui nous amène à embrasser le moment présent.


J’ai découvert la course en équipage une fois arrivé au Québec, et j’ai adoré. J’ai très vite embrassé l’excitation et les exigences qu’amène la compétition. Que ce soit en dériveur, en quillard ou même en Volvo 60, une des beautés des courses de voile est, selon moi, le fait que ce n’est pas une confrontation entre plusieurs personnes, mais plutôt une épreuve entre des humains et la nature, car ni le vent, ni les courants ni la marée ne seront les même ni en direction ni en intensité entre un endroit précis et 10 mètres plus loin. Vaincront ceux qui seront le plus en harmonie avec leur environnement, ceux qui sauront le mieux lire ce qui les entourent. Je parle ici de courses avec le même type de bateau et ayant un niveau équivalent, évidemment, et non pas de courses avec prototypes.


En 2019 j’ai donc appris l’existence d’une course qui m’a tout de suite interpelé : l’Ocean Globe Race. Une course autour du monde en équipage et en passant par les Trois Grand Caps, à savoir Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, le Cap Leeuwen en Australie et le Cap Horn, au sud de la Patagonie. Au menu plus de 9 mois de course à travers les mers les plus reculées du monde. À ce défi s’ajoute une difficulté supplémentaire : l’électronique moderne y est interdite, donc pas de GPS à bord. La manière de se repérer y sera la même que les marins avant la fin du 20eme siècle : des cartes marines, des tables, une montre et un sextant.


À ce moment-là ma vie a complètement changé. Mon rêve était devenu un projet, un objectif concret : être sur la ligne de départ 4 ans plus tard, le 10 Septembre 2023, à Southampton.


À ce moment j’habitais dans une collocation, à Montréal, j’avais un peu d’expérience océanique mais loin d’être suffisante pour une telle entreprise, j’avais quelques économies que je gardais sous mon matelas dans le cas où un tel projet se présenterait et je n’avais pas de bateau, pas d’équipage.

Tel était mon point de départ. Ma destination était d’abord d’être sur la ligne de départ de la course en 2023 et puis ensuite de franchir la ligne d’arrivée, 9 mois plus tard au même endroit après avoir réalisé le tour du monde.


J’allais devoir monter une équipe, trouver un voilier qui puisse participer à la course, lever les fonds nécessaires à son utilisation, à sa préparation, à sa maintenance ainsi qu’à l’équipement et l’équipage. J’allais devoir mettre en place un organisme qui serait capable de supporter un tel projet, aller chercher les certifications nécessaires pour avoir le titre de capitaine dans ce contexte de course, mais surtout, de l’expérience, car comme disait Eric Tabarly : « naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunité. En bateau, on sait ou on ne sait pas » et la seule manière de « savoir » est de prendre de l’expérience, de naviguer et de naviguer. Il n’y a pas d’autre secret.


Cela a pris deux ans pour trouver le voilier qui serait idéal pour le projet, et surtout qui soit relativement accessible pour les moyens financiers à disposition. Les règles de course instauraient que seuls les voiliers type Swan, Nicholson, Baltic et similaires datant d’avant 1988 pouvaient y participer et notre catégorie établissait que la longueur devait se trouver entre les 46 et 55 pieds de long. Quand on fait une recherche rapide sur Internet on se rend vite compte de deux choses : ce ne sont pas des bateaux qui courent les rues, et leur prix est très élevé.


Lorsque nous avons découvert en Décembre 2021 Venus, un Baltic 51 qui se trouvait en Polynésie française, on a vite su que c’était une opportunité unique à saisir. C’était maintenant ou jamais.

À première vue, juste le fait d’entendre « Polynésie française » fait rêver, je l’accorde, mais lorsque vous êtes au Québec, disons qu’il y a plus proche comme endroit pour aller chercher un bateau. Amener Venus depuis Tahiti jusqu’au Québec était un vrai défi en soit tant pour des questions de navigation, de météo comme de la situation présente avec la pandémie qui faisait rage et les déplacements qui étaient difficultés et très contrôlés.

Mais je n’ai pas baissé les bras, j’ai mis toute mon énergie et mes ressources jour et nuit pour faire pour que le projet voie le jour, pour le matérialiser et le faire grandir.


Le mot clé de ce projet, de cette aventure, de cette histoire et la DETERMINATION.

Sans détermination ArcticStern serait encore aujourd’hui qu’une idée, un rêve, un souhait.


Alors prends ton rêve à deux mains, remplis-toi de détermination et je t’invite à vivre ta vie comme tu la souhaite.


Prends soin de toi et à bientôt !

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