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Réaliser son rêve : Les 5 plus grands défis

Que ce soit dans le cadre d’un projet, petit ou grand, tôt ou tard nous faisons face à des défis et à des difficultés. Que ce soit des questions de logistique, de financement, de météo, d’avaries ou de fatigue, le chemin vient avec son lot d’imprévus avec lesquels il faut être capable de vivre et d’avancer.


Petit repos en traversée

Moment de lecture en pleine traversée de l'Ocean Pacifique


Je m’appelle Axel et à mes 25 ans j’ai décidé d’être chef d’expédition dans un des projets de voile extrêmes : une course autour du monde à la voile, en équipage et sans GPS, juste au sextant, avec le soleil, la lune et les étoiles comme guides.


Je ne savais pas à l’époque où je m’étais lancé dans cette aventure, que ce défi ne serait en réalité que la pointe de l’iceberg qui m’a amené à vivre à bord de notre voilier Venus pendant plus de 500 jours consécutifs, à naviguer plus de 15 000 miles nautiques depuis la Polynésie française jusqu’aux eaux du Québec, à parcourir deux océans et partager notre quotidien avec 47 équipiers provenant des quatre coins de la planète venus nous rejoindre à bord pour vivre une expérience humaine unique, le tout accompagné d’une multitude de défis variés et complexes.


Aujourd’hui, je souhaite partager avec toi les 5 grands défis rencontrés le long de ce périple.



1-Faire le premier pas

On rêve tous à ce moment unique où l’on fait le premier pas, et pourtant, au moment de la vérité, on peut facilement être pris de vertige.


Il y a 3 ans, j’ai quitté temporairement mon travail de 9@5 et la sécurité que m’amenait cette zone de confort afin d’aller à l’autre bout du monde dans l’optique de traverser plusieurs océans et naviguer pendant plus d’un an en tant que capitaine. Cela faisait plusieurs années que j’attendais ce moment et que je me préparais pour une opportunité, et pourtant, je me souviens du tambourinage de cœur que j’ai ressenti dans ma poitrine lorsque j’ai communiqué à mon travail ce qui allait être mon départ. Je quittais ma zone connue, je mettais ma vie terrestre en pause pour m’aventurer dans l’inconnu et la grandeur des océans.


À partir de ce moment, à l’instant où cette décision a été prise, les défis se sont enchaînés les uns derrière les autres, sans relâche et sans répit. Et pourtant celui qui a été le plus difficile, et qui a amené par la même occasion le plus de conséquences positives a assurément été celui de faire le premier pas!


Alors, prends ton courage à deux mains et fais en sorte qu’aujourd’hui soit le premier jour vers l’accomplissement de ton rêve!



2-Être dans l’adaptation constante

Sur mer comme sur terre, la vie est une question d’adaptation constante. Toute personne qui entreprend un projet se voit à faire face à des défis et des imprévus de manière plus ou moins régulière.


Dans le cadre d’un projet de voile, ceci n’est que plus vrai. Le milieu de ce mode de vie, la mer, amène une multitude de situations différentes et variées. Que ce soit le vent, les vagues, le courant, la pluie ou le soleil, il est rare d’avoir exactement les mêmes conditions à deux reprises. Il faut donc s’adapter, changer les voiles, changer la manière d’approcher cet environnement et de cohabiter avec ces conditions de manière incessante.


Ajoutes-y un voilier avec tous les systèmes qui le composent, à savoir l’électricité, l’électronique, le gréement, les voiles, les pièces mécaniques et le voilier en tant que tel, et te voici muni d’une multitude d’éléments qui peuvent tomber (et qui tôt ou tard) vont tomber en panne.

Il est extrêmement probable que tu aies alors à t’adapter et prendre le rôle de mécanicien, de plombier, d’électricien, en plus de celui de cuisinier, météorologue et navigateur.


Bien sûr, au-delà de l’environnement changeant qu’est la mer, les avaries qui peuvent surgir à bord, il y a en plus une multitude d’imprévus supplémentaires qui peuvent apparaître à tout moment et qui s’ajoutent aux défis déjà existants. Et qui dit défi, dit adaptation.

D’ailleurs, est-ce qu’il y aurait adaptation sans défis?



3-Cultiver une attitude positive

S’il y a un point dont j’aimerai que tu te souviennes, c’est celui-ci : ne te laisse pas submerger par les évènements. Quoi qu’il arrive, essaye de garder une attitude positive.


C’est facile à dire sur terre ferme, avant et même après une difficulté, et pourtant une fois dans le feu de l'action, on se fait prendre au piège trop souvent. Il est facile de se voir submergé par les imprévus et de baisser les bras face à des épreuves exigeantes et répétées.


Cultiver une attitude positive permet de naviguer à travers les difficultés en y éprouvant peut-être même du plaisir et du bonheur, ce qui est fondamentalement l'objectif de tout projet.

Dans le pire des cas, comme j’aime bien le dire, ça donnera une histoire à raconter au coin d’un feu!


4-Avoir confiance

Souvent au cours de l’élaboration d’un projet on se fait dire que ça va échouer, que c’est trop risqué, trop difficile, trop différent. Ça nous amène à nous remettre en question nous et notre projet. Alors s’il est vrai qu’il ne faut pas foncer la tête baissée, avec une vision d’extrême optimisme et qu’il faut rester réaliste, il ne faut pas pour autant se laisser décourager par la première remise en question d'autrui.

Non seulement il faut construire sa confiance, mais il faut également savoir la maintenir en santé lorsque les défis et les questionnements se présentent!


Combien de projets formidables n’auraient pas vu le jour si la confiance en leur réussite n’avait pas su surmonter les critiques et les questionnements?


5-Savoir profiter du chemin

Avoir la sagesse de savoir profiter du chemin est peut-être un des exercices, un des apprentissages et un des défis les plus difficiles que l’on peut réaliser au cours d’un projet ou d’un périple comme peut l’être la vie même.


Trop souvent, on se laisse noyer par les inquiétudes et par les problématiques auxquelles nous faisons face sans avoir la capacité de prendre du recul et de les relativiser. Avoir des problématiques fait partie de tout parcours, de tout chemin, de la vie. En sachant cela, il faudrait développer la capacité de profiter de ces problématiques mêmes, de savoir les vivre telles des leçons, des apprentissages.


Trop souvent, la question de la réussite d’un projet ou d’une de ses étapes peut hanter notre quotidien, à tel point que l'on oublie la ou les raisons mêmes pour lesquelles nous avons commencé ce projet. Et pourtant, il y a réussite à partir du moment où le plaisir et le bonheur sont atteints à travers celui-ci.


Trop souvent, c’est plus tard qu’on se rend compte que ce n’est pas la destination qui compte, la destination qui est belle, mais le chemin parcouru pour y arriver.


Alors aujourd’hui, peu importe le stade de ton projet dans lequel tu te trouves, peu importe les difficultés que tu éprouves aujourd’hui, vis et profite du chemin avec tous ses détours.


À tout bientôt!


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