top of page

ArcticStern: une histoire (Partie 1)

Updated: May 18, 2020

Récit de Axel Galpy-Massé, capitaine et fondateur.


Tout a commencé le 28 juin 1993. D’une certaine façon, puisque c’est la date de ma naissance. Ce qui me donne 26 ans lors de la création d’ArcticStern et 30 ans le jour du départ de l’Ocean Globe Race de 2023.


Mais tout a débuté avant même que je sois conscient. En effet, la veille de ma naissance je me faisais déjà bercer au même rythme que le voilier balançait ma mère. Mes parents étaient déjà des aventuriers et avaient déjà plus d’un mille nautique dans leur sillage. Je suis né et puis j’ai grandi. La première couche, le premier jour d’école, le premier voyage. Peut-être vous posez vous la question : « Pour quelle raison un jeune ingénieur, laisserait derrière lui sa stabilité et la sécurité pour aller faire une course autour du monde -ce qui est déjà tout un défi- en tant que skipper? Et pourquoi construire un projet à partir de zéro -ce qui est tout simplement dingue- au lieu de s’embarquer sur un projet déjà existant ? » Parce que je ne voulais pas voir mes rêves se faire effacer petit à petit par le quotidien et la routine. Je suppose.

Mon rêve d’enfance : faire le tour du monde à la voile au sextant, tout en promouvant la voile et en partageant les expériences vécues.



Parce que depuis longtemps mon rêve était celui de sillonner le monde, à bord de mon voilier, proposant de l’aide et mes compétences dans des projets locaux lors de mes escales. Parce que j'ai goûté à la course et tout de suite la barre a été poussée plus haut, car c’était en course sur mon voilier que je voulais faire le tour du monde. Car la régate amène une toute nouvelle dimension : la contrainte. Reporter n’est pas dans le vocabulaire de la course. En course il faut réagir, s'adapter et continuer d'avancer. Faire face aux défis. Aux défis de la mer, aux défis personnels et aux défis de l'équipe. Et on apprend à se connaître.


« Quelles études veux-tu faire ? » Voici une question qui revient souvent durant la jeunesse. Certains savent ce qu’ils veulent faire dès le premier jour. Ce n’était pas mon cas. Je savais juste que je ne voulais pas travailler entre quatre murs, et je voulais vivre en relation avec la nature. Et je voulais voyager et apprendre à travers les rencontres. Et la lecture ne faisait qu’amplifier ce désir. Les livres de Moitessier, Van God, VDH, inspiraient et alimentaient mon rêve de jeunesse : faire le tour du monde à la voile sur une vieille goélette en bois à trois mâts et partager les expériences vécues. Et l’Ocean Globe Race dans tout ça ?


En 2019 j’apprends que va se célébrer en 2023 une course de près de 9 mois autour du monde au sextant, en équipage et avec trois escales : l’Ocean Globe Race. Et dès ce premier instant j’ai eu un coup de cœur : je devrais être à la ligne de départ. Car cette course était la concrétisation de mes rêves et la réalisation, je crois, d’un projet d’une beauté incomparable. Les valeurs que prônait l’Ocean Globe Race, philosophie éco-responsable, authenticité et remise en perspective du mode de vie actuelle sont des valeurs auxquelles je suis très sensible. Cela me donnait 4 ans pour : réunir une équipe – tant en mer que sur terre-, trouver un bateau –dessiné avant 1988, selon les règles de course-, s’entraîner, et surtout, trouver du financement.


Un projet de cette ampleur ça fait rêver plus d’une personne. Nous avons relativement vite bâtit une petite équipe mais son organisation est une autre paire de manches. Le projet avait commencé avec la Ocean Globe Race mais l’intention a vite été d’aller plus loin, et de porter un message et des valeurs à travers cette course. Mais aussi après celle-ci, en poursuivant l’aventure en proposant des activités. Le projet avait dépassé les frontières personnelles pour faire appel à la participation et à l’action d’une communauté. Nous voulions donc créer une entité. Et là, les possibilités sont multiples : entreprise, association, club, coopérative, organisme à but non lucratif. Il nous fallait une entité qui s’accorde avec nos valeurs. La structure d’une OBNL s’est présentée à nous comme étant la meilleure solution car elle encourage le partage, la confiance et amène à construire une communauté autour de l'organisme, notre but ultime.

Et c'est ainsi que nous avons créé l'OBNL Voile ArcticStern.


À suivre.



bottom of page