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On me cherche la nuit, mais quand on se rend compte que l'on m'a trouvé, je suis déjà parti.

Updated: Jan 22, 2020

Pour ceux et celles qui ne l’auront pas deviné, la réponse et le sujet de ce court article, c’est le sommeil!

Le sommeil est une composante essentielle d’un esprit et d’un corps sains. S’il existe différents types de dormeurs, les humains suivent généralement des patrons de roupillons assez semblables.



Le cycle du dormeur

Le dormeur commence d’abord par somnoler (stade N1), c’est-à-dire qu’il se situe entre l’éveil et le sommeil, sans vraiment avoir l’impression de dormir. Il entre ensuite en sommeil lent léger (stade N2), qui conduit en une vingtaine de minutes au sommeil lent profond (stade N3). Ce dernier est caractérisé par un ralentissement prononcé de l’activité cérébrale. Il s’agit d’un stade réparateur, duquel il est difficile de se réveiller. Après 60 à 75 minutes de ce régime apparaît le fameux sommeil paradoxal (stade R). Dans cette phase, le cerveau connaît une activité intense, près de celle de l’éveil, tandis que le corps reste inerte. Les yeux du dormeur bougent rapidement sous ses paupières et il rêve. Ce stade dure de 15 à 20 minutes. Ces phases composent le premier cycle du sommeil.

Le dormeur alterne ensuite entre le sommeil lent profond et le sommeil paradoxal durant la première moitié de la nuit, puis entre le sommeil lent léger et paradoxal lors de la seconde. Ces cycles se répètent de 4 à 6 fois en une nuit.


Le sommeil en course

Vous comprendrez cependant que les nuits de longue durée sont rares, voire impossibles en contexte de course de voile. Alors, comment gérer la fatigue?

Le coureur solitaire doit s’adapter à un sommeil fractionné (nommé sommeil polyphasique), composé de plusieurs cycles séparés dans le temps, au lieu d’une nuit complète de cycles se suivant (sommeil monophasique). Les marins s’adaptent généralement en 48h à ce rythme.

Toutefois, le sommeil des premières 24h est de piètre qualité, dépourvu du stade réparateur et du sommeil paradoxal. Ces derniers réapparaissent au bout de quelques jours seulement. Le temps de repos se réparti alors en 4 ou 5 épisodes d’environ 20 minutes à une heure, si les conditions météos le permettent. Les coureurs en équipage doivent quant à eux s’habituer à couper leur sommeil et s’éveiller rapidement pour leur quart de nuit.



Préparer son sommeil

Heureusement, il existe des stratégies pour aider son corps à s’adapter à de tels rythmes. Se reposer avant une course afin d’éviter de commencer le trajet avec un surplus de fatigue, ainsi que bien connaître son cycle de sommeil, constituent déjà un bon départ.

En équipage, le système des quarts peut également favoriser une routine qui facilitera le passage au sommeil fragmenté, à condition de prendre toujours le même quart de nuit. Il est recommandé de ne pas se rendormir si l’on se réveille de soi-même une quinzaine de minutes avant le début de son quart.

Entretenir l’état d’éveil, via le dialogue entre coéquipiers par exemple, demeure conseillé. Le sommeil n’étant qu’une composante de la santé générale de l’équipage, il faut aussi s’assurer d’avoir un apport énergétique suffisant et bien réparti dans la journée afin d’éviter d’exacerber les effets de la fatigue.

Finalement, il faut savoir que soutenir un rythme de sommeil polyphasique sur une longue période risque d’avoir des conséquences non négligeables sur la santé, tel un effondrement du système immunitaire ou un état dépressif, d’où l’importance d’être suivi par une équipe médicale.


En espérant vous avoir éclairé sur ce sujet, nous vous souhaitons bonne nuit!


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